06 Novembre
2021 Epinal06
2021
Epinal
Novembre
Centre Léo Lagrange
Centre Léo Lagrange
Lors de l’édition 2017, le festival a accueilli l’exposition « Vivre pour construire l’avenir » d’Aref Haj Youssef, jeune reporter syrien réfugié en France qui a photographié la révolution en Syrie et la guerre qui s’en est suivie. L’exposition retrace de manière très pédagogique et documentée les événements et les enjeux de ce conflit, et Aref est venu la présenter en personne au Centre pendant le festival.
Afin de préparer cette rencontre, 7 jeunes accompagnés du photographe Stéphane Calmels ont étudié les images d’Aref et réalisé leur propre exposition. Pendant une semaine de workshop, ils ont silloné les rues d’Epinal pour construire leur point de vue de la Fraternité, et travailler sur les thèmes soulevés par l’exposition d’Aref : La diversité des cultures, les portraits et récits de vie, l’engagement citoyen et la violence.
Différents cultes, plusieurs communautés et des individus vivant ensemble. Ce qui les relie : un même territoire, une même ville riche de ses différences, une citoyenneté et une langue commune. À Épinal, une société humaine qui partage un patrimoine, des repères, des lieux de vie… des valeurs ? Travail sur l’architecture et le paysage.
Parce qu’être citoyen, c’est être acteur d’une société.
Parce que c’est parfois s’opposer, résister, faire un pas de côté, diverger.
Parce que c’est aussi discuter, inventer, proposer, créer, associer.
Parce que l’engagement peut être non violent.
Parce que c’est peut-être plus légitime, plus juste et plus durable ainsi…
Portraits de personnes engagées dans la vie associative spinalienne.
On travaille sur la gestion des conflits en favorisant la rencontre des uns avec les autres, car on considère que c’est en se rencontrant qu’on peut se comprendre. Notre objectif c’est de développer l’empathie afin de permettre aux personnes de se comprendre et d’avoir les relations qu’elles considèrent être constructives et positives pour elles et les autres. Nous promouvons la paix, car dès l’instant que tu travailles à la compréhension d’une personne vis à vis d’une autre, tu travailles à ce qu’elles puissent établir des relations seraines et pérennes.
Morganne Hirsch, directrice de Mirador.
« On stimule trop la compétitivité entre les enfants. Tout le monde parle de paix mais personne n’éduque à la paix. Les enfants sont éduqués à la concurrence et la concurrence est la première étape vers la guerre. »– extrait du documentaire « L’Éducation interdite »
Sans le vouloir, nous adultes on est violents – Est-ce ça qu’on a envie de transmettre à nos enfants, est-ce ça qu’on a envie qu’ils deviennent ? C’est pour ça qu’on a décidé de travailler sur nous en tant que parents, sur notre système éducatif, et voir comment on pouvait faire en sorte que la non violence fasse partie de notre quotidien, que les enfants s’épanouissent dans un monde où la violence ne serait plus là.
Émilie Ohnimus-Benamar, présidente de Graines d’autonomie.
Dans le mouvement des Villes en Transition, on constate qu’autour de nous y’a plein de choses qui ne vont pas bien. Nos sociétés ne sont ni autonomes ni durables, on est tous dépendants de choses qui détruisent la nature et l’Homme… et surtout, nous citoyens, on n’a plus le pouvoir, tout se décide sans nous. Nous on refuse ça, ce monde là c’est pas le monde dans lequel on a envie de vivre. Nous on veut vivre dans un autre monde, plus juste, plus sain, plus solidaire, durable – et on va le construire. Plutôt que de critiquer, on propose des solutions. On veut rassembler le plus de monde possible, et là il n’y a plus besoin de violence : on peut être en désaccord sur plein de choses et tout de même partager un objectif commun, être ensemble pour faire, construire tous ensemble des projets pour avancer.
Vincent Zuanella, membre d‘Epinal en Transition.
Les Colibris c’est le mouvement de Pierre Rabhi, un p’tit monsieur d’origine algérienne qui approche des 80 ans, et qui est un agriculteur-philosophe. Il s’est posé beaucoup de questions par rapport au sens de la vie, et ce qu’il prône c’est la sobriété heureuse. Il dit qu’on a pas besoin d’avoir plein de choses pour être heureux. Qu’il faut se relier beaucoup plus à la terre, à l’essentiel : la nature, le lien social – être ensemble – et être plus dans l’autonomie. Dans notre société on a la chance d’être quand-même en paix, et la nature nous offre tout ce dont on a besoin si on sait le capter. Donc nous, Colibris, nous sommes complètement dans la non-violence car ce n’est pas les autres qui sont la cause des problèmes mais c’est nous qui trouvons les solutions à l’intérieur de nous pour être heureux, avec l’apport de chacun, les qualités et défauts de chacun.
Catherine Gerberon, membre des Colibris.
Il y a des voiles qui nous séparent. Des filtres culturels qui font nos visions du monde différentes. Puis il y a une chose profonde qui nous rassemble : notre humanité commune. Une empathie les uns pour les autres, cette capacité à ressentir leurs joies et leurs peines, à connaître bien souvent les mêmes. Est-ce ça, la fraternité ?